
L'indice Nasdaq a effacé l'intégralité de sa baisse liée à la crise du COVID-19 pour établir de nouveaux sommets (données hebdomadaires arrêtées au 18/06/2020 à 18 h) - Source : Tradestation
Le sentiment demeure généralement positif sur les marchés financiers alors que les statistiques économiques semblent confirmer qu’un rebond de l’activité a débuté en mai. La remontée rapide des Bourses s’est ainsi poursuivie et l’engouement pour les titres technologiques a même permis à l’indice NASDAQ d’atteindre un nouveau sommet. Ce regain d’optimisme a aussi exercé quelques pressions haussières sur les taux obligataires de long terme, mais tout indique que l’environnement de bas taux d’intérêt perdurera longtemps. Dans un contexte où la remontée de l’inflation et de l’activité économique s’annonce très graduelle, la Réserve fédérale américaine s’est engagée à poursuivre ses achats massifs d’obligations tant que cela sera nécessaire et tout indique qu’elle maintiendra les taux directeurs à leur plancher effectif pour une très longue période. Les cours du pétrole ont aussi fortement remonté, profitant du sentiment favorable et d’une diminution rapide de l’offre de pétrole, mais tout indique que la demande mondiale de produits pétroliers restera limitée pour plusieurs trimestres.
Les prochains mois pourraient être plus difficiles pour les actifs risqués alors que les incertitudes demeurent très importantes, en particulier en ce qui concerne l’évolution de la COVID-19.
Les prix du pétrole pourraient ainsi terminer l’année légèrement en dessous des niveaux actuels. Une période de consolidation, voire de replis, est aussi probable pour les Bourses après les gains des derniers mois. L’engagement des banques centrales à soutenir longtemps les marchés financiers laisse toutefois entrevoir un bon potentiel de gains des indices boursiers à moyen terme.
L’évolution de la pandémie de COVID-19 demeure la principale incertitude entourant les perspectives économiques et financières. La situation s’est améliorée en Europe et en Amérique du Nord, mais elle se détériore encore dans de nombreux autres pays. De plus, le risque est maintenant tourné vers une éventuelle seconde vague qui forcerait la réintroduction de mesures sanitaires qui contraindraient davantage la croissance de l’économie.