Vers un resserrement monétaire à l’automne
La prévision médiane pour le milieu de la fourchette du taux fed funds (taux des fonds à un jour aux États-Unis) est passée de 1,125 % à 0,625 % pour la fin de l’année 2015. En prévoyant moins de hausses de taux d’intérêt, la Fed envoie le message que la probabilité d’un resserrement monétaire précoce est maintenant très faible. Cette conclusion est d’ailleurs renforcée par l’évolution récente des données économiques américaines. Si l’emploi demeure vigoureux, on ne peut pas en dire autant pour la plupart des autres indicateurs. Par exemple, les ventes au détail ont fléchi en février, la production industrielle a ralenti et la construction résidentielle est repassée sous les 900 000 unités. L’accumulation des déceptions est bien captée par l’indice des surprises économiques. Cet indice diminue lorsque les variables économiques évoluent en deçà des attentes.
La météo peu accommodante dans certaines régions des États‑Unis et les conflits de travail dans les ports de la côte Ouest semblent expliquer l’essentiel de la baisse des indicateurs économiques. Néanmoins, cela ne suffit pas à écarter tous les doutes pour les prochains mois. Il est entre autres difficile de lier les déceptions de certaines variables à la météo, comme la faible progression des salaires. Or, plusieurs analystes sont d’avis qu’une progression plus soutenue des salaires est une condition importante pour que la Fed amorce son resserrement monétaire.
Notre scénario misait depuis quelque temps déjà sur une première hausse de taux d’intérêt aux États-Unis en septembre. Les récents développements renforcent cette thèse d’un resserrement plus tardif et suggèrent même que la Fed pourrait attendre jusqu’en octobre.
La météo peu accommodante dans certaines régions des États‑Unis et les conflits de travail dans les ports de la côte Ouest semblent expliquer l’essentiel de la baisse des indicateurs économiques. Néanmoins, cela ne suffit pas à écarter tous les doutes pour les prochains mois. Il est entre autres difficile de lier les déceptions de certaines variables à la météo, comme la faible progression des salaires. Or, plusieurs analystes sont d’avis qu’une progression plus soutenue des salaires est une condition importante pour que la Fed amorce son resserrement monétaire.
Notre scénario misait depuis quelque temps déjà sur une première hausse de taux d’intérêt aux États-Unis en septembre. Les récents développements renforcent cette thèse d’un resserrement plus tardif et suggèrent même que la Fed pourrait attendre jusqu’en octobre.
Un resserrement monétaire vers l’automne laisse de la place pour une courte période de faiblesse pour le dollar. La devise reprendrait une tendance haussière au cours de l’été lorsque le véritable resserrement monétaire serait sur le point de se concrétiser.
Il est toutefois possible que la réappréciation débute plus tôt si les données économiques s’améliorent rapidement aux États-Unis ou si des déceptions et des craintes apparaissent ailleurs dans le monde.
Le pétrole devrait remonter en seconde moitié d’année
Il n’y a pas que l’évolution du dollar américain qui bouleverse le marché des devises, la chute des prix du pétrole amène aussi son lot de volatilité. Les devises de pays producteurs d’or noir comme le Canada sont particulièrement affectées, d’où l’importance de prendre le temps d’analyser en profondeur cet enjeu.
En février, nous démontrons qu’une remontée des prix devrait s’amorcer en seconde moitié d’année. La chute observée depuis l’été est le résultat d’une combinaison de facteurs qui ont généré un surplus entre l’offre et la demande. Cela se traduit notamment par l’accumulation d’importants stocks de brut. D’ici quelques mois, le déséquilibre entre l’offre et la demande devrait se renverser sous l’effet combiné d’une hausse de la consommation et d’ajustements à la baisse de la production. Il en résultera une diminution graduelle des stocks de brut et une remontée des prix.
Nous estimons que le baril de pétrole WTI (West Texas Intermediate) avoisinera 70 $ US à la fin de 2015 et 80 $ US à la fin de 2016. Cette revalorisation des cours pétroliers encouragera un développement des capacités de production conforme à l’expansion de la demande. Cela nous permet d’être optimistes à plus long terme pour les devises sensibles aux prix du pétrole
En février, nous démontrons qu’une remontée des prix devrait s’amorcer en seconde moitié d’année. La chute observée depuis l’été est le résultat d’une combinaison de facteurs qui ont généré un surplus entre l’offre et la demande. Cela se traduit notamment par l’accumulation d’importants stocks de brut. D’ici quelques mois, le déséquilibre entre l’offre et la demande devrait se renverser sous l’effet combiné d’une hausse de la consommation et d’ajustements à la baisse de la production. Il en résultera une diminution graduelle des stocks de brut et une remontée des prix.
Nous estimons que le baril de pétrole WTI (West Texas Intermediate) avoisinera 70 $ US à la fin de 2015 et 80 $ US à la fin de 2016. Cette revalorisation des cours pétroliers encouragera un développement des capacités de production conforme à l’expansion de la demande. Cela nous permet d’être optimistes à plus long terme pour les devises sensibles aux prix du pétrole