Si les conséquences de la COVID-19 risquent de rester encore visibles plusieurs mois sur l’économie mondiale, la situation est bien différente sur les marchés financiers. La remontée rapide des Bourses s’est poursuivie au courant de l’été et l’indice S&P 500 est revenu à un sommet historique. Les écarts de crédit ont aussi continué de reculer pour revenir à des niveaux quasi normaux. Cette performance remarquable des marchés financiers reflète les injections massives de liquidités des banques centrales. La Réserve fédérale demeure très préoccupée par la situation économique et sanitaire et signale qu’elle continuera d’utiliser tous ses outils pour soutenir longtemps la relance de l’économie américaine.
Cette promesse que la liquidité demeurera longtemps très abondante semble toutefois commencer à engendrer certaines inquiétudes.
Les anticipations d’inflation des investisseurs ont augmenté au cours des dernières semaines et le dollar américain a reculé contre plusieurs devises, dont l’euro et le dollar canadien. Cela a aussi favorisé les prix des matières premières, alors que l’or est passé pour la première fois à plus de 2 000 $ l’once et que le pétrole se maintient au-dessus de 40 $ le baril. Il est toutefois trop tôt pour miser sur une forte tendance baissière du dollar américain ou sur des augmentations notables des taux obligataires.