
Sans le secteur automobile, le PIB réel aurait connu une hausse annualisée de 3,5 % au troisième trimestre.
L’économie américaine vient de subir la plus faible croissance de son PIB réel depuis le début de la reprise il y a un an. Évidemment, on peut être déçu par une progression qui représente moins du tiers de celles des deux premiers trimestres de 2021. La principale raison de ce ralentissement est le secteur automobile. Les problèmes d’approvisionnement subis par cette industrie ont provoqué une baisse de 41,6 % (à rythme annualisé) de la production de véhicules. Cela a amené des chutes de 53,9 % de la consommation d’automobiles, de 18,9 % de l’investissement en équipements de transport, de 6,8 % des exportations liées à l’automobile et de 46,5 milliards de dollars des stocks des concessionnaires.
Sans le secteur automobile, le PIB réel aurait connu une hausse annualisée de 3,5 % au troisième trimestre.
Évidemment, d’autres secteurs ont aussi faibli, on remarque un ralentissement de la consommation de biens non durables et une autre contraction de l’investissement résidentiel. L’apport du gouvernement fédéral a aussi été réduit, avec une baisse de 4,7 % de ses dépenses et une diminution de 5,6 % du revenu disponible réel des ménages (en partie due à l’arrêt des mesures de soutien). Il y a aussi des points positifs : la reprise de la consommation de services reste vive et l’investissement des entreprises en produits de propriété intellectuelle surpasse déjà de 12,7 % son niveau de l’automne 2019.
Implications
Maintenant que le PIB réel a dépassé son niveau prépandémique, on peut s’attendre à des croissances moins fortes que pendant la période de récupération. Cela dit, le ralentissement de cet été demeure décevant, mais il provient surtout de problèmes d’approvisionnement qui, espérons‑le, seront temporaires.