La croissance annualisée du PIB réel a été légèrement plus forte que la prévision consensuelle de 1,6 %. On sent quand même que la croissance économique américaine se situe entre deux eaux. D’un côté, elle n’est plus ce qu’elle était il y a un an. Les effets des baisses d’impôts se sont estompés et la guerre commerciale mine les perspectives d’investissement des entreprises.
D’un autre côté, les consommateurs tiennent bon et les baisses de taux d’intérêt amènent maintenant des effets positifs, comme le montre la hausse de l’investissement résidentiel après six trimestres consécutifs de baisse.
Il reste maintenant à voir comment se dérouleront les prochains trimestres. À moins d’un rebond soudain, la faiblesse des indices ISM suggère que l’investissement restera problématique. Il y a aussi l’effet sur les consommateurs des plus récentes hausses de tarifs américains envers la Chine ainsi qu’un revers possible du secteur automobile provoqué par la grève (maintenant terminée)chez GM. Tout reste donc à jouer.
Implicationd
La croissance de près de 2 % du PIB américain se situe près de son potentiel. Cette situation pourrait être satisfaisante pour les dirigeants de la Réserve fédérale. Ils devraient tout de même décider d’une nouvelle baisse de taux cet après-midi, mais parla suite, il faudrait de nouveaux signes de ralentissement pour les convaincre d’effectuer de nouveaux accommodements monétaires.