
Le plus bas niveau de l’ISM manufacturier depuis juin 2009
Le passage de l’indice ISM manufacturier sous la barre de 50 en août avait déjà causé une certaine commotion. Le fait qu’il s’enlise davantage s’additionne à ce malaise. Le niveau atteint se situe sous la plus pessimiste des prévisions recensées par Bloomberg auprès de 69 prévisionnistes.
De son côté, la baisse de la composante liée à l’emploi ressemble davantage à 2016 et suggère qu’il pourrait y avoir bientôt des mises à pied nettes au sein de la fabrication. Le modeste gain de la composante liée aux nouvelles commandes ne doit pas cacher son niveau très faible de 47,3, qui suggère déjà des difficultés pour l’investissement des entreprises.
La faiblesse de l’indice ISM manufacturier est un argument supplémentaire pour que la Réserve fédérale poursuive son ajustement de mi-cycle. D’autres résultats de ce genre pourraient même amener une baisse de taux dès la fin d’octobre.
L’ISM manufacturier est déjà tombé aussi bas sans que l’économie dans son ensemble subisse une récession. On peut penser au soft patch de 1995, à la crise asiatique de 1998 et au début de la guerre en Irak en 2003.
Cette fois, c’est la guerre commerciale qui est au centre des problèmes actuels des fabricants. La composante liée aux exportations est tombée à son plus bas niveau depuis le creux de la crise de 2008-2009 et plusieurs des commentaires recensés par l’Institute for Supply Management portent sur les effets négatifs des hausses de tarifs. De son côté, la baisse de la composante liée à l’emploi ressemble davantage à 2016 et suggère qu’il pourrait y avoir bientôt des mises à pied nettes au sein de la fabrication. Le modeste gain de la composante liée aux nouvelles commandes ne doit pas cacher son niveau très faible de 47,3, qui suggère déjà des difficultés pour l’investissement des entreprises.
La faiblesse de l’indice ISM manufacturier est un argument supplémentaire pour que la Réserve fédérale poursuive son ajustement de mi-cycle. D’autres résultats de ce genre pourraient même amener une baisse de taux dès la fin d’octobre.